Sylvain Vallée, maître de la narration et conteur de l’humain
En 20 albums, Sylvain Vallée s’est imposé comme l’un des grands noms de la bande dessinée contemporaine francophone.
Né en 1972, il fait ses études à l’Institut St-Luc de Bruxelles, puis publie des récits courts et son premier album, L’Écrin (éd. Le Cycliste), en 1997. Dès ses débuts, il se distingue par un dessin précis, dynamique, expressif, qui démontre une rare maitrise des postures, des regards et des émotions, et par une narration efficace qui s’impose comme son terrain de jeu favori. Car bien plus que dessiner, Sylvain Vallée aime raconter.
C’est avec Gil St-André (éd. Glénat) qu’il se révèle au grand public. De cet apprentissage avec Jean-Charles Kraehn, il garde le goût de la transmission. Mais c’est la création d’Il était une fois en France (éd. Glénat), avec Fabien Nury, qui le propulse au sommet. Cette fresque magistrale, en 6 tomes, qui se déroule sous l’Occupation, mêle grande histoire et complexité humaine. Elle bouleverse par sa justesse graphique et son souffle narratif. Le succès est immédiat.
Suivront XIII Mystery 7 – Betty Barnowsky (éd. Dargaud) avec Joël Callède, Katanga (éd. Dargaud) avec Fabien Nury, puis Tananarive (éd. Glénat) avec Mark Eacersall. Loin des fresques historiques ou des intrigues à suspens, ce dernier récit nous transporte dans un univers plus intime, où l’aventure se vit surtout intérieurement. En 2024, Sylvain Vallée publie, en co-scénarisation avec le romancier Jack Schwartzmann, un polar iconoclaste, noir et drôle, où un truand se fait passer pour un curé : Habemus Bastard.
Dans cette exposition rétrospective, chaque dessin, chaque case, invite le spectateur à plonger dans l’intimité de personnages aux parcours extraordinaires et variés.
Visuel : Habemus Bastard © Sylvain Vallée – éd. Dargaud