Quand Peter Wohlleben écrit La Vie secrète des arbres en 2015, il est loin d’imaginer que ce guide autobiographique de la nature deviendra un incontournable bestseller vendu à plus d’un million d’exemplaires dans le monde. Huit ans après, paraît aux Arènes l’adaptation en bande dessinée de ce monument. Elle est signée Fred Bernard au scénario et Benjamin Flao au dessin. On ne pouvait rêver meilleur équipage pour une telle aventure.
Ce qui nous est proposé ici, c’est d’une part le récit du parcours d’un forestier cherchant à travailler autrement, en communion avec les arbres qui l’entourent, et d’autre part une promenade en pleine nature. L’occasion de mieux faire connaissance avec ces végétaux que les auteurs s’emploient à nous présenter.
Dans la continuité de son fameux Carnet d’un voyageur immobile dans un petit jardin, Fred Bernard offre à Benjamin Flao une narration propice à étendre tout le savoir-faire du dessinateur.
Flao n’est pas inconnu au bataillon. On l’a vu parcourir le monde, voyageur insaisissable et hédoniste déjà auteur des remarqués Kililana song et L’Âge d’eau. Le trait de Flao est comme une vigne vierge, vivace et sauvage. Son trait se répand sur la feuille, libre nerveux, les couleurs sont des tâches d’ombres et de lumières, des flaques qui ont l’air d’être arrivées là naturellement. On y est. On est dans les bois avec eux.
Cette exposition, parenthèse de nature au sein du festival, sera l’occasion de cette balade à l’ombre des feuillages, l’occasion aussi d’admirer en vrai ces planches de bandes dessinées où la plume s’est promenée avec légèreté et maîtrise. Loin des créations informatiques, on retrouve la sensualité du papier, des outils, crayons et pinceaux, les errances et les inexactitudes, la personnalité et le geste de la main qui dessine.
Benjamin, comme Fred Bernard, sont des auteurs aux parcours empreints de liberté, des coquelicots rouge vif qui poussent là où on ne les attend pas.
Visuel : La vie secrète des arbres, p.222 © Benjamin Flao – Les Arènes
Dates Du 25 au 27 octobre
Lieu Palais du Grand Large, Salle Grand Large
Public Tout public
Scénographie Nicoby & Simon Rochepeau